Joseph Péréa, le mineur qui veut qu'on se souvienne


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Mézois depuis quarante ans, retraité de la mine à la fermeture, en 1990, Joseph Perea a une passion débordante : la mine. C'est ainsi qu'il a abordé le Père Yvon dernièrement, pour pouvoir exposer les mineurs et rendre hommage à ceux décédés et à leurs familles.
Mèze possédait sa mine, la Rouquette, plus grand gisement de l'Europe de Bauxite, ouverte en 1969, créant ainsi une centaine d'emplois de mineurs.
Joseph Perea faisait partie des premiers mineurs à explorer ce gisement aujourd'hui fermé. Cette passion, transmise de génération en génération, il est le dernier mineur de sa famille. Il arpente les brocantes, rencontre des mineurs pour réunir différents objets.
Une collection de près de 400 objets

 

Dans sa collection d'environ 390 pièces, cohabitent le matériel d'un mineur, celui de forage, de 1872 à nos jours, ainsi qu'environ 80 m de panneaux avec photos et textes sur l'Hérault, les Baux et Brignole. Mais également, des casques de femmes chinoises ramasseuses de charbon ou encore des deux Nordistes, nouveaux Mézois, venus lui offrir gracieusement leur histoire. On y voit encore les chauffages de bureau anciens composés d'un socle en cuivre et d'un récipient dans lequel il fallait verser le pétrole...
Et pourtant les galeries ne l'ont pas épargné, Joseph, qui a subi sept accidents au cours de sa carrière dont un coup qui lui valut trois mois de fauteuil roulant en 1977.

Mais Joseph Perea aime ce monde minier et le fait partager lors d'expositions demandées par des villes ou villages. Son souhait ? Sauver ce patrimoine et créer un musée mézois, «   parce que je suis mézois », tient-il à souligner.

Le temps passe vite, il garde l'espoir d'un aboutissement à son souhait le plus cher